SUR LES TRACES DES ROMAINS (Francfort – Wiesbaden – Cologne) AVRIL 2019

Ce voyage a été organisé à la fois dans le cadre du Club Franco-Allemand de Pau, présidé par Mr. Bernard Egreteau et celui de l’Université du Temps Libre Aquitaine Pau, dans laquelle, Paul Selinger, son organisateur, intervient en tant que professeur d’allemand.

Une dizaine d’élèves d’allemand de l’UTLA y ont participé. Ce voyage leur a permis de découvrir d’importants sites culturels et économiques des Lands de Hesse  (Francfort, Weisbaden, Rudesheim, Saalburg), de Rhénanie-Palatinat (Boppard) et de Rhénanie du Nord-Westphalie (Cologne). Mais ce ne fut pas un classique voyage organisé, car Paul Selinger s’est efforcé de ménager des espaces de rencontres avec des hommes politiques, des journalistes, une artiste, rencontres qui ont permis des échanges que tous ont considéré comme très enrichissants.

Francfort-sur-le Main
La première étape a été Francfort sur le Main, cinquième ville d’Allemagne par sa population (près de 800 000 habitants),  quatrième place financière d’Europe et considérée comme une ville mondiale très importante tant sur le plan économique que culturel. Nous y restons trois nuits à l’Hôtel Nizza, hôtel d’artistes, comme le montre l’affiche exposée dans son entrée.
Heiner Böhnke, spécialiste de Johann Wolfgang Goethe sur lequel il a écrit un ouvrage, nous fait visiter le centre ville, tout en nous racontant les origines et la vie du poète.

L’affiche de l’Hôtel NIZZA

Le centre de Francfort fut détruit à 95 % durant la seconde guerre mondiale. Pourtant, les efforts de reconstruction ont permis de préserver le charme d’avant guerre de places comme celle de l’Hôtel de Ville  (Römerberg) et de monuments comme la Cathédrale et l’Eglise Sainte Catherine.
Francfort-sur-le-Main, parfois appelée Bankfurt ou Manhattan, s’est dotée de nombreux gratte ciels et son architecture se caractérise par le contraste entre édifices anciens restaurés et tours modernes dont la plus haute est la « Commerzbank Tower », (1997) qui culmine à 300,25 m. Une balade nocturne sur les bord du Main permet d’apprécier ce paysage urbain inhabituel qui vaut son surnom à Francfort. 
Le fleuve qui traverse Francfort , le Main,  bordé de parcs, musées et autres attractions est sillonné  par de nombreux bateaux et barques et réserve d’agréables promenades. Nous sommes accompagnés lors d’une visite en bateau par deux amis de Paul Selinger, Nathalie Kluge professeur de français  et Hans Zippert, journaliste satyrique.

Rue typique

Le Musée Städel, l’un des plus importants et des plus célèbres musées d’art en Allemagne est essentiellement dédié à l’art européen du 14e au 20e siècle. Il présentait en mai 2019 deux expositions temporaires : Exposition sur des oeuvres de Picasso et une exposition sur les peintres de la Renaissance (Titien).

Lithographie de Picasso

Saalburg
La matinée du deuxième jour de voyage est consacrée à la visite de Saalburg où nous retrouvons Hans Zippert, venu nous rejoindre courageusement en bicyclette.
Saalburg est un ancien fort romain situé, dans le massif du Taunus, Land de Hesse. Il faisait partie des limes de Germanie, série de forts établis à la frontière nord de l’Empire romain. Le site a été inscrit en 2005 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, avec l’ensemble du Limes de Germanie.
Des études archéologiques menées au milieu du dix neuvième siècle ont permis de reconstruire le camp ( entre 1897 et 1907) selon son plan initial, sous l’impulsion de  l’empereur Guillaume II.

Les  découvertes archéologiques de différents objets ont été réunies dans un musée. On y trouve des statues de notables romains, la tête de cheval de Lahnau-Waldgirmes  et différents objets de la vie quotidienne et religieuse.

Nous avons pu voir notamment :
la Tête de cheval de Lahnau-Waldgirmes qui faisait partie d’une statue équestre en bronze doré, érigée sur le forum de Waldgirmes, représentant probablement l’empereur Auguste. Elle fut découverte en 2009 dans l’agglomération de Lahnau-Waldgirmes au fond d’un puits à env. 11 m. de profondeur, enfermée dans un tonneau.
Des pots de conservation des aliments étaient décorés de faces humaines pour les protéger d’influences néfastes et éviter une détérioration prématurée.

Le musée

Wiesbaden
Le troisième jour de voyage est consacré à la visite de  Wiesbaden, capitale du Land de Hesse Wiesbaden, et seconde ville après Francfort en termes de population (275000 habitants). Les points forts de cette visite sont d’une part, la rencontre avec le Vice-Président du Langtag de Hesse et la visite du Parlement et d’autre part, le Ballet « Liliom » interprété par le Hessian State Ballet.

La visite du Parlement de Hesse
Attendus devant le Parlement par Mr.Holzapfel, nous rencontrons Boris Rhein, Vice  Président.
Avant de répondre à nos questions, ….. nous présente le Parlement et son fonctionnement.
Le Parlement comporte 137 députés appartenant majoritairement au parti CDU ( Christlich Democratische Union) (29%) et aux partis Grünen (parti vert) 21%, Sozial Demokratische Partei (21%), Alternarive fûr Deutchland (14%) , Frei Demokratische Partei (11%) et Linke (9%). Les réunions se tiennent une fois par mois et il y a peu d’absentéisme. Les temps de parole sont les mêmes pour tous les partis quelque soit le nombre de leurs élus.
Les questions ont porté sur les chantiers principaux entrepris par le Parlement. Il est apparu que les problèmes d’énergie, de changements climatiques font partie de ses principales préoccupations. Bien que des classes bilingues (Allemand-italien) se soient créées à Wiesbaden, il y a encore peu d’initiatives pour améliorer l’apprentissage et la pratique du français en Allemagne, comme cela est préconisé dans l’accord franco-allemand récemment signé.
Mr. Rhein nous fait visiter le château qui abrite le Parlement, les anciennes salles de réunion puis le nouvel hémicycle.

Notre groupe

Le ballet « Liliom »
Le chorégraphe Tim Plegge s’est inspiré de la pièce de 1909 « Liliom » de Ferenc Molnár, qui jette un coup d’œil critique sur la société bourgeoise, L’accompagnement musical interprété  par l’Orchestre d’Etat de Wiesbaden dirigé par Albert Horne  est composé à partir d’œuvres  de différents compositeurs, dont Khatchatourian. Ce beau spectacle permet aussi de découvrir le théâtre de Wiesbaden. La construction du théâtre a été initiée par l’empereur allemand Wilhelm I. Il a été érigé dans le style néobaroque selon les modèles de Prague et de Zurich, par les architectes viennois  Ferdinand Fellner et Hermann Helmer  entre  1892 à 1894.
Wiesbaden est aussi’ une des plus anciennes villes thermales d’Europe (26 sources d’eau chaude et une source d’eau froide). Dotée de parcs verdoyants et de beaux monuments, elle parait agréable à vivre.
Comme à Francfort et Cologne, de petites plaques en laiton d’environ 10 cm de côté commémorent le long des trottoirs les victimes de déportation.

Le ballet « Liliom »

Rüdesheim
C’est à Rüdesheim qu’une croisière vers Boppard a commencé. Rüdesheim dont l’histoire remonte à la colonisation pas les celtes arrivés avant les romains, comporte à l’emplacement d’une fortification romaine, l’un des plus vieux châteaux médiévaux sur le Rhin, le Brömserburg. Rüdesheim est située à la limite nord-ouest de la région viticole de la Rheingau et la Drosselgasse, rue centrale de la vieille ville, est bordée de nombreux restaurants typiques.

Le Brömserburg

Le Rhin romantique
Un bateau de croisière nous amène de Rüdesheim à Boppard , le long du Rhin aux rives escarpées où se sont bâtis de nombreux châteaux et églises et où des vignes sont cultivées. Au cœur du parcours du Rhin romantique entre Boppard et Rüdesheim sur la rive gauche se situe la ville de Goar. La ville doit son nom à un moine, qui venant de l’Aquitaine, s’était établi au 6eme siècle aux bords du Rhin.
Le célèbre rocher de Lorelei (Loreleyfelsen), haut de 132 mètres, domine la vallée du Rhin, très étroite à cet endroit. Il représente la jeune fille aux cheveux d’or assise sur son rocher qui, avec son chant envoûtant, attirait les navires pour les faire chavirer. Ce sont les vers d’Heinrich Heine accompagnés de la musique de Friedrich Silcher qui l’ont rendue célèbre.





Le Château privé de Rheinstein

Boppard
Boppard , ville d’environ 15 000 habitants, sur le rive gauche du Rhin en face des châteaux forts nommés les ‘Frères ennemis » est située sur le Rhin dans le Land de Rhénanie-Palatinat.
La création de la ville remonte à l’époque celtique où son nom était Boudogriga (forteresse de la victoire). Elle garde de l’occupation romaine au IV siècle des murailles fortifiées. Boppard était au Moyen Âge une ville impériale libre.

Les fortifications romaines
La maison aux masques de jalousie

L’une des fiertés de Boppard est d’avoir abrité au XIXème siècle une fabrique de chaises et meubles créée par Michael Thonet  (1796 – 1871). De nombreux échantillons de cette production sont conservés dans le musée local.

Michael Thonet

Cologne
Nous y passons deux jours :  28 et 29 avril.
Une porte moyenâgeuse de la ville abrite les armes de la ville dont les onze flammes représentées sur fond blanc .évoquent la Légende des Onze Mille Vierges ou légende de Sainte Ursule patronne de Cologne.
La visite se poursuit en compagnie de Mr Nowac., représentant l’Institut français de Cologne et Mme Marita Breuer actrice. Le Musée Romain Germanique contient en particulier la Mosaïque de Dionysos qui été découverte en 1941 près de la cathédrale . Elle faisait partie du sol d’une des pièces d’une villa romaine datant d’environ 200 ans avant J.C. le centre représente  le Dieu du vin appuyé sur un satyre.

Le Musée Ludwig,  très moderne. conçu par les architectes P. Busmann et G. Haberer contraste avec les architectures de la Cathédrale et de la Gare. Ses grandes baies vitrées permettent de jouir de belles vues sur la ville et sur le Rhin.
Ce musée est essentiellement dédié à l’art du XXème siècle, dont l’expressionisme des années 1900, le surréalisme (Max Ernst, Arp, Schwitters, Miro, Dali et Magritte), le cubisme (Braque, Delaunay , Léger) le nouveau réalisme (Picasso, Max Beckmann) et enfin au Pop Art (Rauschenberg, Segal).





·         Wassili Kandinsky
·         Square Zubowski à Moscou 1916

M. ??????? nous montre  des vestiges de l’époque romaine puis nous invite à découvrir la vue de la ville d’une terrasse ménagée au huitième étage d’un hôtel tout en prenant des rafraichissements.

L’actrice Marita Breuer

Le 29 avril, nous sommes rejoints par le Docteur Axel Bornkessel et son épouse qui nous font visiter la Cathédrale et la basilique  Saint Géréon.
Superbe monument qui domine la ville, la cathédrale de Cologne date de 1247 au même emplacement. Elle a été  consacrée en 1322 et les travaux se sont poursuivis au cours des siècles. Sa forme définitive lui fut donnée au XIXème siècle sous l’impulsion de Frédéric Guillaume IV de Prusse à partir de 1842. Elle fut relativement épargnée lors des bombardements de 1945. Néanmoins, la voute fut détruite et l’ensemble sera restauré en 1952.

La nef est longue de 144 m, large de 45 m et sa hauteur au niveau du chœur est de 43,5 m. Les vitraux datent des  14ème  et 15ème siècles.
Derrière le maître hôtel se dresse la chasse des Rois mages et dans une des chapelles, le Rétable de Saints Patrons de Stefan Lochner.

Cologne possède une remarquable série de douze grandes basiliques romanes de style rhénan, situées pour la plupart à l’extérieur de l’enceinte romaine (construite au ier siècle ap. J.-C.), mais à l’intérieur de la plus grande enceinte médiévale (le Ring) : Basilique Saint Géréon.
La première mention d’une église sur le site remonte à 612. La construction du sanctuaire sous sa forme actuelle date du XIIe siècle et fut terminée en 12271. La basilique est construite sur un plan irrégulier, la nef est couverte par un dôme de 21 × 16,9 m. Il s’agit du dôme le plus grand d’Europe occidentale construit entre la basilique Sainte Sophie au VIe siècle et le dôme de Florence au xve siècle2. Ernst Seifert y construisit un orgue en 18983. Au xxe siècle, l’architecte Andreas Dilthey modifia son intérieur4.

La visite se poursuit par une mini croisière sur le Rhin avec des vues différentes de la ville.

FIN DU VOYAGE…
Les  membres de l’UTLA, qui ont eu la chance de participer à ce voyage, remercient très amicalement et chaleureusement Paul Selinger pour cette belle organisation et pour sa gentillesse. Ils comptent sur lui pour transmettre à ses amis allemands qui ont accepté  de leur consacrer du temps, toute leur grande reconnaissance et leur souhait de les recevoir bientôt à Pau pour leur faire découvrir le Béarn.

Paul Selinger, Elisabeth et Michel Rodes, Dominique Bardin, Nicole Juyoux Pavillon, Ginette Collin, Cécile Gourgue, Jacques meyer, Laurent Corlieu, Felisbinq Corlieu.

Récit de Jeanne François

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